Plus en détail

Adaptation

L’humain est un être adaptatif. Contrairement aux plantes, les championnes de l’adaptation, la place (symbolique) d’un être humain n’est pas donnée dès la naissance, et elle est en continuelle mutation.

Notre développement n’est jamais parfait et rectiligne. Nous vivons avec nos imperfections, nos maladies etc… avec un seuil de tolérance à la souffrance qui est propre à chacun. Lorsque ce seuil est atteint, ou lorsque nous ne pouvons plus nous adapter, il est souhaitable de se faire aider : conjoint, amis, collègues…

Parfois, tout l’entourage se retrouve dans l’impossibilité d’aider; la difficulté nécessite un tiers « inconnu » qui aide à « défusionner » (distinguer soi et autre) : le problème est décrit avec distance, et de nouvelles solutions deviennent envisageables.

Choix

« Je n’ai pas le choix ». L’humain est en permanence face à des choix. Chaque choix nécessite une énergie (psychique). Les usages et les habitudes sont là pour atténuer notre consommation d’énergie. Mais parfois, ces usages et habitudes nous rendent impossible un choix, pourtant nécessaire. Il y a « tension » : stress, angoisse, conflit, violence… Pour « détendre » la tension, l’humain agit. Mais pour agir, encore faut-il faire un choix ! Le thérapeute aide son client à restaurer sa responsabilité personnelle, à étendre l’inventaire des choix possibles, et à prendre des décisions.

Archétypes

Prendre conscience des archétypes qui nous traversent fait partie du travail d’apprentissage qui a lieu en thérapie. Parmi ces archétypes, le plus connu est celui du genre : masculin & féminin.

Protéger & Prendre soin. « Protéger, se protéger » & « Prendre soin, de soi et des autres ».

L’archétype masculin (ou principe Yang) confère la capacité à dire non, à s’opposer, à se confronter et à confronter l’autre : il contribue à l’activité et à la performance.

L’archétype féminin (ou principe Yin) confère la capacité à s’écouter, et écouter les autres : à être en relation.

Métaphores

Plusieurs métaphores ont cours dans notre société : la métaphore du guerrier, et la métaphore du sportif. Ces deux métaphores dominantes, de type Yang, sous-entendent l’idée de compétition. On peut dater leur apparition aux années ’80, dans un contexte de « guerre économique ».

Pourtant, appliquées en excès, ces métaphores deviennent nuisibles au développement individuel ou à l’activité professionnelle.

Elles ne peuvent pas convenir à tous-tes, ni à toutes les activités.

Une autre métaphore, de type Yin, a vue le jour dans les années ’90 : la métaphore Zen (une femme en position du lotus). Même si l’idée du zen nous est culturellement étrangère et reste, pour la plupart d’entre nous, hermétique et fantasmatique, chacun en comprend l’essence : trouver et cultiver un bien-être, une « qualité de vie », une « esthétique personnelle ».

On comprend facilement que ces deux métaphores « guerrier » et « zen » sont antinomiques… à moins de faire la guerre en position du lotus !

En tant que salariés, ou fournisseurs, l’entreprise nous demande de produire, comme des guerriers, soumis à des contraintes souvent excessives, voire injustifiées. Dans le même temps, le discours médiatique souhaite faire de nous des consommateurs fidélisés, qui adoptent la « zen attitude ».

Dès lors, on comprendra la nécessité de se positionner, de se protéger, et de trouver ce qui nous convient, selon notre propre référentiel.

Mensonges, poisons et vidéos

La famille est le lieu de toutes les violences.
On peut en dire autant de l’entreprise.

Le travail, comme lieu d’épanouissement, est malheureusement devenu un lieu d’aliénation, comme on le voit à l’oeuvre dans le film éponyme : « L’aliénation ». Ce film fait partie d’une trilogie intitulée « La mise à mort du travail » de Jean-Robert Viallet ; les deux autres titres évocateurs sont : « La dépossession » et « La destruction ».

Ne nous reste-t-il que notre lit pour nous détendre ? Le divan du psychanalyste, le bilan du psychologue, l’ordonnance du psychiatre, le fauteuil du psychothérapeute ou du coach ?

La métaphore du guerrier sert-elle à justifier la guerre économique, la compétition et la violence généralisée ?

Nous prenons conscience de l’effrayante nocivité de la finance déréglementée. Nous prenons conscience des poisons déversés par l’industrie. Nous prenons conscience des mensonges médiatiques, sournoisement instillés par le marketing et la publicité.

Le rêve américain se meurt… C’est notre civilisation qui est malade. Comment rester sain dans un monde devenu fou ? C’est un des enjeux de la psychothérapie aujourd’hui.

Progressivement, lentement, la culture de la non-violence s’étend au monde occidental. Communiquer, travailler de façon non-violente… C’est un des objectifs possible de la psychothérapie.